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- L'illusion Disney World
- Qu'est-ce qu'on
attend pour
partir?
- La zone de
confort
- Le
goût de voyager
- Le touriste
- Le voyageur
- Le
spécialiste
AUSSI
Les
préparatifs de voyage
-Choisir sa destination
-Établir
un
itinéraire
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budget
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-Le
quotidien en voyage
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communication
-Le
goût du voyage
-Pourquoi
voyager
-Le
choc culturel
-La
méfiance positive
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Le goût du voyage
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Qui
n'a jamais désiré voyager? Qui n'a jamais
rêvé, ne serait-ce qu'un instant, du Grand Canyon
du
Colorado ou des danseuses de Bali, du bleu des ciels de Grèce
ou
de la Grande Muraille de Chine,
des lagons turquoise des mers
tropicales ou de la lointaine Australie? Qui n'a jamais eu envie
de
tourner le dos à sa vie quotidienne et de plonger dans
l'aventure? Qui n'a jamais eu le goût d'aller voir ailleurs
ce
qui s'y passe? |
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Pour
tout le monde, voyager veut d'abord dire partir, faire ses valises,
monter dans un quelconque moyen de transport et s'en aller loin de chez
soi. Au premier abord, c’est tout simple. Et
pourtant…. Le besoin de
dépaysement et le sens de l'exotisme ne sont pas toujours
faciles à
définir. Dans notre imaginaire, les désirs de
voyage demeurent toujours
un peu confus.
Changer d'air peut vouloir dire
beaucoup de
choses. Sous la vague envie d'aller ailleurs couvent toujours d'autres
désirs, plus précis et plus personnels : se
détendre les pieds dans
l'eau et la tête sous les cocotiers, explorer les tombeaux
des pharaons
de la vallée des Rois, gravir les pentes de l'Himalaya
couvertes de
rhododendrons en fleurs ou faire de la plongée dans les
récifs
coralliens de la mer des Caraïbes.
Ce sont
ces désirs-là qu'il
faut cultiver parce que ce sont ceux-là qui font partir.
Plus les
images sont nettes dans le brouillon du rêve, plus ce dernier
a de
chances de se réaliser. L'attrait de l'inconnu n'est pas le
meilleur
des stimulants. L'envie d'aller en Chine n'aura aucun sens tant que
l'on n'aura pas souhaité marcher sur la place Tian an Men,
pénétrer
dans la Cité interdite ou grimper sur la Grande Muraille.
Pour bien
partir, il faut d'abord bien rêver.
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L’illusion
Disney World
Bien
rêver, c'est aussi rêver juste. Ainsi, on peut voir
deux
fois la magnifique fontaine Nejjarine. Plus
précisément,
on peut voir la même fontaine à deux endroits
différents. La première, dans la
médina de
Fès, au Maroc.
La seconde, au World Showcase du Epcot
Center, en Floride.
La fontaine de Fès porte les traces de trois
cents ans d'usage. L'autre, par contre, n'a pas une ride, pas un faux
pli. Malgré tout, même un peu sale et
ébréchée, le vrai voyageur va
préférer l'originale à sa copie trop
parfaite. Le
Maroc aseptisé d'Orlando manque d'ânes, de
djellabas et de
désordre, du délicieux désordre
coloré,
sonore et odoriférant des souks arabes. |
Dans
la vraie vie, tout est rarement aussi propre, aussi bien
rangé,
aussi bien organisé et aussi rassurant que chez monsieur
Disney.
(Et c'est très bien ainsi parce que, Dieu merci, tout est
rarement aussi cher!) Même une ville mythique comme Rio de
Janeiro n'échappe pas à la
règle. La belle
brésilienne, avec ses plages magnifiques, son
décor de
rêve et ses airs de samba, n'est pas qu'un simple sujet de
carte
postale. Des gens y vivent, y travaillent, y font leurs courses et y
mènent leur petit train-train quotidien. La
circulation y est souvent difficile, les rues bruyantes, les
trottoirs
encombrés et la pollution bien réelle. Pourtant,
pour
celui qui consent à vivre au rythme de la ville, Rio
possède un charme ensorcelant à nul autre pareil.
Dans un
autre ordre d’idée, on imagine souvent la ville de
Tokyo
comme un véritable cauchemar urbain. Rien n’est
plus faux.
Malgré sa densité de population, Tokyo reste
l’une
des villes les plus agréables qu’on puisse
fréquenter. |
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En
fait, pour rester sensible à la séduction de la
plupart
des destinations touristiques, il vaut mieux faire confiance
à
la vie. En renonçant aux décors de
théâtre
et à l'idéal de perfection selon monsieur Disney,
on y
gagne beaucoup plus qu'on y perd.
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Qu’est-ce
qu’on attend pour partir?
Tous
les désirs de voyage sont des rêves de bonheur et,
quand
on se met à les considérer de près, on
s'aperçoit qu'ils sont accessibles. S'offrir une choucroute
dans
une brasserie de Munich,
une truite grillée au lac Titicaca ou
une marmite mongole à Pékin, prendre un
bateau sur le
Mékong, un autocar dans les Andes ou un
éléphant
en Inde,
faire des courses dans Oxford Street, à Londres,
dans
le Grand Bazar d'Istanbul, en Turquie, ou au marché
de la Plaza
de Ponchos d'Otavalo, en Équateur, ce sont des
plaisirs à
la portée de beaucoup plus de monde qu’on peut le
croire.
Passer
du rêve à la réalité,
c’est à
la fois très facile et très difficile. Facile,
parce que
décider de partir et s'organiser pour le faire n'est jamais
vraiment compliqué. Difficile, parce que ce qui fait envie
peut
aussi faire peur. Un rêve, c'est toujours un peu intimidant.
Parfois, on a tellement envie de quelque chose que cette envie nous
paralyse. On imagine des obstacles partout. On n'est pas sûr
d'en
être capable, pas sûr d'en avoir les moyens, pas
sûr
de le mériter, pas sûr d’être
à la
hauteur. Parfois encore, on a tellement l'habitude d'avoir envie de
quelque chose qu'on ne se rend même plus compte qu'on
pourrait
parfaitement satisfaire cette envie.
Pour
réussir à passer du rêve à
la
réalité, il faut cesser de se laisser
impressionner par
son rêve et mettre un peu de conviction dans ses intentions.
Il
faut se décider! Tous les voyages commencent toujours de la
même façon, en actionnant le déclic
mental qui
change les désirs en projets. Dès qu'on se dit:
«
Et si je le faisais, ce voyage?», dès
qu'on se met
à vérifier dans quelles conditions on pourrait
partir,
tout devient possible. C'est tout bête mais, il n’y
a pas
d'autres points de départ.
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En complément, vous
pouvez consulter un excellent article de Koifaire.com sur les avantages et
les inconvénients d'organiser soi-même son voyage
ou via une agence.
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La zone de
confort
Si
les rêves peuvent être intimidants,
l'idée de
partir, elle, peut se révéler franchement
inquiétante. Nous sommes tous des gens d'habitude et nous
avons
tous une zone de confort dans laquelle nous évoluons sans
même nous en rendre compte.
Tant que nous
n'avons pas
franchi le cap notre premier vrai voyage, il est difficile de savoir
à quoi nous attendre : à quel point les
particularités culturelles et les manières de
faire
peuvent varier d'un pays à un autre, comment nous allons
réagir face à ces différences et
comment nous
allons nous débrouiller dans un environnement
étranger.
Nous sommes tous conscients que partir, c'est, d'une certaine
façon, basculer dans l'inconnu. Pas de panique! La zone de
confort n’est pas un cocon rigide. Avec un minimum de
faculté d’adaptation, on peut en
étendre les
limites assez rapidement et sans douleur.
Avec un
peu
d'imagination on peut même, bien avant de prendre son premier
avion, se mettre à l’entraînement :
bousculer ses
habitudes, s’exposer à la nouveauté et
profiter de
toutes les informations qui passent. S'habituer à se sentir
à l'aise dans des situations inhabituelles, c'est s'habituer
à voyager.
|
Parenthèse
Trois
semaines pour commencer
Selon
mon expérience personnelle et selon les résultats
de ma
petite enquête auprès de voyageurs qui font de
longs
périples à l'étranger, il faut tout
juste trois
semaines pour oublier qu'on a déjà
vécu ailleurs
et autrement qu'en voyage.
Trois semaines pour
décrocher complètement de ses anciennes habitudes
et s'en
forger de nouvelles. Trois semaines pour s'intégrer
naturellement au mouvement de l'itinérance. Trois semaines
pour
changer de style de vie.
C'est un phénomène assez
étonnant. Une fois passé le cap de ces trois
semaines, on
peut filer à l'aise, sans regrets, sans fatigue et sans
ennui,
durant plusieurs semaines ou plusieurs mois de suite.
Si vous
avez la chance de pouvoir partir plus longtemps que ces trois
nécessaires semaines d'apprentissage et d'adaptation,
faites-le
sans hésiter. Vous ne pourrez que vous en
féliciter. (G.L.)
|
Le goût de voyager
On
aurait tort de se sentir dévalorisé parce qu'on a
un peu
peur de partir. En fait, rien n'est plus normal. Les voyageurs naturels
sont très rares. Ceux qui se sentent à l'aise
n'importe
où dans le monde au bout de quelques heures à
peine, ceux
qui se débrouillent spontanément dans n'importe
quel pays
malgré la barrière des langues ou de
l'écriture et
se plient naturellement aux différences culturelles,
ceux
que rien n’étonne ni n'effraie ne courent pas les
rues. La
plupart des voyageurs sont des gens terriblement ordinaires.
Voyager
suppose l’acquisition d’un certain savoir-faire, un
savoir-faire qui se développe avec le temps et
l'expérience. Beaucoup de vocations commencent dans les
destinations soleil, comme la République dominicaine,
Cuba
ou la Tunisie.
Après quelques jours de plage et de farniente, l'envie
d'aller explorer le vrai monde, celui entrevu entre
l'aéroport
et l'hôtel, finit par pousser le voyageur timoré
en dehors
du circuit hôtel - plage - hôtel. Le premier pas
franchi,
les autres suivent tout naturellement. Le goût du voyage
s'accroît avec la pratique. On dit souvent : «quand
on veut
on peut». L'inverse est aussi vrai : plus on
réalise qu'on
peut, mieux on veut.
|
Quel
type de voyageur êtes-vous?
|
Le voyage est une
expérience riche et complexe. Tout le monde n'a pas
envie de la vivre de la même façon, et tout le
monde ne la vit pas de
la même façon à chaque voyage.
On
peut quand même, grosso modo,
distinguer trois types de gens qui voyagent: le touriste, le voyageur
et le spécialiste.
Le touriste visite, le
voyageur observe et le
spécialiste se consacre à sa passion; le touriste
aime les monuments,
le voyageur les gens et le spécialiste les objectifs
précis.
Au Caire,
par exemple, le touriste court voir les pyramides. Le voyageur
pourrait s'en passer et se contenter de suivre les mouvements de la
ville. Le spécialiste, lui, y va pour étudier le
sens profond de la
mythologie égyptienne dans son contexte.
Une
telle division
peut sembler farfelue, mais savoir dans quelle catégorie on
se place
permet de savoir quel genre de voyage on veut faire.
Au
début,
la plupart d’entre nous sommes avant tout des touristes,
courant d’un
site à l’autre et d’un monument
historique à l’autre avec la ferme
intention de ne rien rater d’important. Par ailleurs, les
spécialistes
ayant d’abord des motifs sportifs, artistiques ou spirituels
de partir
gagnent régulièrement du terrain.
Ceux
qui sont de simples voyageurs dès le début sont
une denrée rare. Cependant, avec le temps et
l'expérience, les
horizons s’élargissent. Les vieilles pierres
perdent de leur intérêt au
profit des façons de vivre et les objectifs
précis deviennent plus
souvent des prétextes pour faire la connaissance de
nouvelles sociétés.
Tout le monde ayant un minimum d’ouverture d’esprit
devient de plus en
plus voyageur.
L'art de voyager, c'est finalement de
passer
aisément d'une catégorie à l'autre
selon les occasions et les
circonstances. En voyage comme dans la vie, le bonheur est une question
d'équilibre.
Et quelle que soit sa
façon de voyager, il faut toujours pratiquer un tourisme
responsable. |


|
En conclusion, qu'est-ce qu'un bon
touriste?
Bruno
Blanchet est un globe-trotteur un peu spécial. Il parcourt
le
monde sans relâche depuis plusieurs années et a
longtemps signé une
chronique hebdomadaire dans le journal québécois
La
Presse. En plein coeur du Laos, il livrait ainsi ses
réflexions sur
la
notion de «bons ou de mauvais touristes».
Sous le titre Les vrais «plus pires»
touristes...son article se conclut
ainsi :
En
définitive, selon moi, les mauvais touristes sont simplement
ceux qui se croient partout chez eux, et qui se croient tout permis
parce qu'ils ont payé.
Bref,
ceux chez qui on n'a pas envie d'aller.
Tenez-vous
le pour dit!
|
Vous
voulez
voyager?
- Essayez
de préciser ce qui vous fait vraiment envie quand vous
rêvez de voyage.
- Rassurez-vous
tout de suite et dites-vous que vos envies sont parfaitement
réalistes et réalisables.
- Commencez
dès maintenant à considérer vos
rêves comme des projets.
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