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1- On peut s'identifier
à une culture
2- Le monde
idéal
existe
3- On peut tout
accepter
4- On peut
changer le monde
-
Les hommes
- Les préjugés
- Le
contexte
- Les
préjugés des autres
- Franchir les
barrières morales
- Les limites acceptables
-
Le respect mutuel
- Réagir aux abus
-
Piquer sa crise!
AUSSI
Les
préparatifs de voyage
-Choisir sa destination
-Établir
un
itinéraire
-Le
budget
-Les
formalités
-Les
bagages
-Les
transports
-L’hébergement
-La
restauration
-La
santé
-La
sécurité
-Le
quotidien en voyage
-La
communication
-Le
goût du voyage
-Pourquoi
voyager
-Le
choc culturel
-La
méfiance positive
|
|
La méfiance positive
|
Élargissez vos
horizons, dépassez vos appréhensions, partez plus
loin que vous ne l'aviez
prévu. Sachez que le voyage est une expérience
formatrice
et gratifiante, que voyager ne pose pas de complications insurmontables
ni ne présente de danger réel quand on adopte un
comportement intelligent, que l'inconnu n'est inconnu que parce que
vous ne le connaissez pas encore, que la différence est un
atout
plutôt qu'un inconvénient.
Soumettez-vous
aux habitudes et aux traditions locales, cherchez à
comprendre
et à vous ajuster, profitez de toutes les occasions qui vous
sont offertes pour perfectionner votre connaissance du milieu dans
lequel vous vous trouvez. Faites preuve d'ouverture d'esprit, de
tolérance, de compréhension et d'indulgence. Et en tout temps, pratiquez un tourisme
responsable.
Mais
attention : ne passez pas
tout droit! Une fois surmonté votre problème de choc culturel,
vous n'en avez pas encore terminé avec la question des
relations
avec les sociétés
étrangères.
|
De quelques illusions couramment
répandues
A
force de circuler un peu partout dans le monde, la route du voyageur
croise celle d’autres voyageurs dont l'attitude et les
certitudes
peuvent laisser plutôt songeur.
|
Première illusion : on
peut s'identifier à une culture
Quand
on voyage, aussi tenté qu'on soit, il ne faut jamais
entretenir
l'illusion qu'on peut se fondre dans une culture, en faire partie. Ce
n'est pas en s'y faisant quelques amis, en apprenant la langue, en
portant des vêtements typiques, en logeant chez l'habitant ou
en
étudiant la mythologie locale qu'on peut y parvenir. Toute
une
vie n'y suffirait pas.
Malgré
les meilleures intentions du monde, malgré l'engagement le
plus
sincère et le plus profond, la culture reste un
phénomène extrêmement complexe qu'on ne
peut
réellement maîtriser qu'en naissant dedans.
À
vouloir gommer sa différence, on finit par la souligner. Il
faut
accepter sagement son statut d'étranger et vivre avec. Si on
l'oublie, on devient vulnérable parce que les autres, eux,
ne
l'oublient pas.
|
 |
Deuxième illusion : le
monde idéal existe
Certains
traits culturels peuvent exercer une séduction
particulière sur le voyageur et teinter de rose toute son
évaluation du milieu culturel en
général. Il faut
s'en méfier. La saine appréciation d'un milieu se
fait
globalement, pas à la pièce. En Inde, par
exemple, la
philosophie orientale attire des adeptes de partout dans le monde. La
plupart de ces nouveaux missionnaires de la sagesse hindoue ne semblent
pas se soucier le moins du monde que la forme de pensée
qu'ils
affectionnent perpétue le système des castes et
répand une conception de la réincarnation qui
justifient
la misère de l'immense majorité des citoyens du
pays.
Chaque culture a ses grandeurs et ses limites
et refuser de le reconnaître serait sombrer dans
l'angélisme.
Troisième illusion :
on peut tout accepter
Il
existe dans le monde des structures religieuses, politiques ou sociales
qui sont tout bonnement inacceptables. Il faut avoir assez
de jugement pour le reconnaître et ne pas tomber dans
l'aberration de l'admiration béate et inconditionnelle sous
prétexte que l'on concède le droit à
la
différence.
Par exemple, dans beaucoup de
pays en voie de
développement, l'opposition au contrôle des
naissances
pour des raisons religieuses mène à une
véritable
catastrophe socioéconomique et à une
définitive
aliénation des femmes. La réussite du communisme
chinois,
qui a sorti le pays d'une misère inqualifiable, s'est
appuyée sur l'élimination systématique
de tous les
opposants au régime, réels ou imaginaires. Enfin,
nulle
admiration pour les valeurs sociales d'un groupe ne rendra
tolérable la pratique de l'excision, pour quelque raison que
ce
soit. |
L'ouverture
d'esprit et la
compréhension
n'empêchent pas de réfléchir et de
constater les
faiblesses ou les anomalies des plus solides croyances religieuses
comme des plus efficaces modèles de gouvernement. Mettre une
sourdine à son enthousiasme ne nuit pas non plus au plaisir
de
voyager. Au contraire. Le voyage n'est pas une quête du
paradis
perdu. Toute conviction de l'avoir trouvé mène
toujours
à de cruelles désillusions. |
|
Quatrième
illusion : on peut changer le monde
Il
faut tout de même faire preuve d'assez de sagesse pour
reconnaître que ce n’est pas le rôle du
voyageur de
passage de changer ni les structures ni les mentalités. Si
le
voyageur ne veut pas se faire mépriser ou
détester ou,
pire encore, se retrouver au fin fond d'une prison pour
sédition, il a intérêt à se
mêler de
ses affaires et à garder ses opinions les plus sensibles
pour
lui. Ce qui ne l'empêchera pas de rester lui-même
sans
arrogance et d'insister avec tact pour qu'on lui manifeste un minimum
de considération
|

|
Voyager
est essentiellement une activité de relation. Le voyageur,
qui
se déplace constamment et rencontre chaque jour plus de gens
nouveaux qu'il ne le fait en général chez lui,
est donc
exposé sans arrêt à tout
l'échantillonnage
des comportements que l'on puisse retrouver chez les
représentants de l'espèce humaine.
- Les hommes
La
culture est un contexte, un contexte dans lequel évoluent
des
gens. Malgré leurs différences, les
êtres
humains, d'où qu'ils soient, se ressemblent finalement
beaucoup.
On trouve partout des gens
désintéressés et des
profiteurs, des gens sincères et des hypocrites, des gens
travailleurs et des paresseux, des gens débrouillards et
d'autres qui ont les mains pleines de pouces. Il serait très
naïf de croire que parce qu'on est en vacances et qu'on se
sent
bien, les gens avec qui on fait affaire sont tous honnêtes,
empressés, désintéressés et
généreux, et qu'on peut accorder
aveuglément sa
confiance.
Il faut être conscient que, la
nature humaine
étant ce qu'elle est, c’est-à-dire
imprévisible, la qualité d'une rencontre n'offre
jamais
de garantie sur la qualité de la suivante. Il ne faut pas
non
plus se fier aux apparences. Des gens extrêmement gentils et
accueillants peuvent quand même se faire un plaisir de vous
rouler et des gens bêtes comme leurs pieds se montrer d'une
intégrité scrupuleuse.
- Les
préjugés
Il
n'existe pas de répartition géographique des
qualités et des défauts sur la surface de la
Terre. Les
lieux communs qui semblent coller à certains peuples ou
à
certaines sociétés sont des
préjugés dont
il vaut mieux ne pas tenir compte.
-
Le contexte
Cependant,
il existe des contextes socioéconomiques, des traits
culturels
ou des croyances religieuses qui peuvent orienter très
fortement
le comportement de la société d'accueil face au
visiteur
étranger. Pour s'éviter des ennuis, il vaut mieux
s'en
aviser.
Par
exemple, en pays grandement défavorisé, le
moindre petit
Occidental fauché qui se présente passe pour
quelqu’un de riche. Peu importe s'il voyage dans des
conditions
limites avec seulement quelques sous en poche, la couleur de sa peau
l'associe d'emblée à l'abondance.
Dans
la culture arabe, il est considéré comme
parfaitement
correct de ruser ou même de mentir pour harponner un client.
En
fait, c’est du théâtre. Le renard
s'attend à
ce que sa proie ne se montre pas dupe et lui démonte sa
petite
mise en scène. C'est inclus dans la conception des rapports
humains.
En
Inde, où le système des castes est toujours
très
enraciné, l'étranger n'a pas
été
prévu dans la théologie. Il est hors caste,
autrement dit
un être inexistant dont l'intérêt peut
souvent se
mesurer à l'épaisseur de son portefeuille. Dans
le
même contexte, où la qualité des gens
s'évalue à leur degré de
pureté, le
médecin, qui entre en contact quotidien avec du sang et
d'autres
trucs moins ragoûtants, est moins
considéré que le
cuisinier, toujours d'une caste égale ou
supérieure
à celui pour lequel il cuisine, pureté de la
nourriture
oblige.
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|
Le
sous-développement : une notion relative
Le
voyageur qui débarque en pays
sous-développé,
où la pauvreté
généralisée peut
paraître inquiétante, doit traverser une phase
d’adaptation avant d’atteindre un certain confort
moral.
Les problèmes des sociétés en voie de
développement sont bel et bien réels, mais
l'absence de
perspective et l'usage de critères de jugement
inappropriés peuvent nous tromper sur la
véritable
réalité de ces sociétés
généralement très accueillantes.
Les
pays en voie
de développement ne méritent pas
d’être
approchés avec plus de vigilance que les pays
développés, mais un peu plus de
compréhension, de
confiance et de patience peuvent s’avérer
très
utiles.
La
notion de pauvreté est extrêmement relative.
Ainsi, l'Inde
est toujours présentée comme un pays pauvre. Et
pourtant,
les signes extérieurs d'une richesse considérable
y
abondent. C'est vrai que dix pour cent de la population s'approprie
cinquante pour cent des revenus nationaux, mais 10 % d'un milliard
d'habitants, ça fait quand même cent millions de
personnes
qui vivent plutôt bien, merci! Ceux-là aussi font
partie
de la réalité économique de l'Inde.
Si
on apprend ce que gagne un médecin chinois, on le trouvera
sous-payé. Mais quand on
découvre le pourcentage de son revenu que ce même
médecin consacre à son appartement
très correct,
on le trouve déjà moins à plaindre.
Quand on
compare des données économiques, il faut tout
comparer.
Le revenu moyen n'a de signification qu’en relation avec le
coût de la vie sur place.
Pouvez-vous
imaginer que des enfants népalais puissent être
aussi
heureux en jouant avec une vieille balle de chiffons que le
petit
garçon du voisin avec son jeu électronique
dernier cri?
Dans nos sociétés dites
«civilisées»,
nous associons volontiers notre taux de satisfaction à notre
niveau d'aisance et de confort. Pourtant, nous n'avons pas
inventé le bonheur. Dans les sociétés
moins
favorisées vivent quand même des gens heureux, des
gens
heureux autrement, que l'on insulterait en les traitant de pauvres.
|
De la
responsabilité du voyageur
Pour
une activité humaine aussi ludique, le voyage demande un
sens
des responsabilités très
élevé. C’est
sans doute une des raisons pour laquelle le voyage est aussi formateur.
Le voyageur est responsable de lui-même, de sa perception du
pays
étranger et des rapports qu'il entretiendra avec lui. Le
voyageur est aussi responsable de la perception que les
étrangers auront de lui et de la façon dont on le
traitera.
- Les
préjugés des autres
Le
voyageur peut se dire, sans risque de se tromper, que les gens avec qui
il fait affaire entretiennent autant, sinon plus, de
préjugés envers lui que lui envers eux. Et sachez
que
vous héritez de la réputation que les autres
voyageurs
ont laissée derrière eux. Les rapports
humains sont
donc non seulement limités mais ils sont aussi
faussés,
à cause de cette méconnaissance mutuelle qu'on
n'a pas
toujours le temps de corriger. Comme les populations locales sont en
position de force parce qu’elles sont chez elles, c'est au
voyageur qu'il appartient de débusquer les
préjugés des autres et, dans la mesure du
possible, de se
faire reconnaître pour ce qu'il est. Mais on n’en
fait pas
une affaire d’état.
- Franchir les
barrières morales
Il
est parfaitement possible de dépasser des
barrières
sociales ou religieuses en apparence infranchissables. Les rencontres
de passage, même dans un environnement fortement
défavorable au point de départ, peuvent devenir
des
expériences inoubliables. Le voyageur doit bien
évaluer
le contexte et préciser clairement sa position. La
responsabilité de corriger les trajectoires qui
dévient
lui revient et il ne doit pas hésiter à dire non.
Sinon,
une simple invitation à prendre le thé peut vite
devenir
une demande de parrainage auprès de l’immigration
de son
pays.
|
-
Les limites acceptables
Si
le voyageur doit prendre le temps de se familiariser avec les
façons de faire et s'y adapter, s’il doit se
montrer
respectueux, réceptif et disponible, ça ne veut
pas dire
qu'il doive tout accepter. Il y a une limite entre l'ouverture d'esprit
et la naïveté, entre la compréhension et
la
complaisance, entre le calme cultivé et la bêtise.
Cette
limite, c'est à lui qu'il appartient de la
déterminer.
-
Le respect mutuel
Si
le voyageur s'efforce au respect des gens qu'il côtoie, il
n'y a
pas de raison pour qu'on ne manifeste pas envers lui le même
respect. Certaines personnes se montrent
désagréables
avec le voyageur tout simplement parce qu'elles sont tendues ou
fatiguées. Il ne faut pas se montrer trop susceptible et en
faire une affaire personnelle. Un appel à ses
facultés de
compassion et à son sens de l'humour suffit à
désamorcer la plupart des crises. Pour les autres, on
affecte
une dignité de grand seigneur et l’air de celui
qui en a
vu d’autres. L’arrogance est souvent
interprétée comme un signe de
supériorité
sociale.
|

|
-
Réagir aux abus
Par
contre, le voyageur ne doit jamais accepter de se laisser tromper ou
exploiter. Il doit refuser d'être le mouton à qui
on mange
la laine sur le dos. Dans tous les voyages ou presque, il est des
situations où il faut proclamer haut et fort ce droit au
respect. Pourquoi aurait-on des scrupules à se montrer dur
et
déterminé face à quelqu'un qui nous
prend pour une
poire? La plupart du temps ça se passe bien. Il suffit de
réagir avec sérénité,
logique et
détermination. Mais certaines personnes resteront toujours
imperméables au langage de la raison.
- Piquer sa crise!
S'il
survient des moments où il devient impossible de garder son
calme, il ne faut surtout pas s'en vouloir de piquer une bonne
colère. On doit juste choisir la bonne cible, une personne
qui
le mérite et qui finit par écoper pour toutes les
autres.
Ce n’est pas toujours politiquement correct, mais
ça
soulage! Nous sommes passés pros dans l'art de ces crises
pittoresques, non dénuées d'humour, où
la personne
visée n'est jamais attaquée
personnellement mais
toujours englobée dans un contexte plus large.
Grâce
à ces saintes colères, nous avons obtenu des
services
qu'on nous refusait, des réductions de prix importantes sur
nos
achats ou la satisfaction qu'on nous laisse un peu en paix. En
dénonçant certains comportements abusifs ou
irritants,
nous préparons en quelque sorte le terrain pour ceux qui
viendront après nous.
Entre
la peur absurde de l'inconnu et la confiance absolue en
l'humanité, le voyageur doit pouvoir se trouver une zone
d'équilibre mental, un moyen terme viable et productif.
Ce
moyen terme pourrait s'appeler la «méfiance
positive». Parmi tous les aspects de la psychologie du
voyage,
celui-là mérite d'être
particulièrement
cultivé.
- La
méfiance positive
signifie tout simplement que même le voyageur
tolérant,
ouvert et réceptif, celui qui s'adapte facilement et
rapidement
quel que soit l'endroit du monde où le portent ses pas, se
tient
toujours un peu sur ses gardes.
- La
méfiance positive implique que le voyageur reste toujours
clairement conscient de la position de relative
vulnérabilité dans laquelle il se trouve. Comme
partout
où il y a de l'homme il y a de
l’«hommerie»,
un peu de prudence n'a jamais nui à personne.
- La
méfiance positive suppose également que le
voyageur
prenne le contrôle des situations dans lesquelles il se
place.
Qu'il soit disponible pour affronter de nouvelles
expériences
mais pas à n'importe quel prix, qu'il soit prêt
à
entrer en relation avec des gens mais sans leur abandonner toute la
responsabilité de la relation, qu'il fasse preuve de
souplesse
mais sans aller jusqu'à la soumission.
- La
méfiance positive signifie que si le voyageur doit se faire
tout
petit pour pouvoir apprécier les différences
culturelles,
il ne doit surtout pas s'écraser. La
communication, la
compréhension et le respect sont tous des avenues
à deux
sens. Comme c'est lui l'étranger de passage, qu’il
reste
ouvert sans accorder aveuglément sa confiance et
tolérant
sans se laisser manipuler.
|
En conclusion
Finalement,
quand on y pense bien, la vie en voyage obéit aux
mêmes
règles que la vie chez soi. Malgré la
diversité de
ses formes d'expression, la nature humaine est bel et bien la
même partout. Il ne faut pas un système de
pensée
pour fonctionner avec ses amis et un autre pour faire affaire avec des
étrangers. Un seul suffit.

|
Parenthèse
La nostalgie du bon vieux temps
Nous
ne faisons pas partie des voyageurs nostalgiques qui se plaignent
continuellement du temps où «il n'y avait pas de
touristes» et où les
gens «vivaient pauvrement mais heureux loin de la
société de
consommation à l'occidentale qui pervertit tout».
Ces commentaires
paternalistes sont très fréquents parmi les
voyageurs. Ceux qui les
expriment voudraient que le temps et l'évolution normale des
choses
s'arrêtent dans les pays dits en voie de
développement. Sous des airs
altruistes se cache le désir égoïste
d’accroître leur sensation de
dépaysement et leur propre quête d'exotisme. Un
tel discours fait fi du
besoin de tout le monde, pas seulement des habitants des pays
déjà
riches d'où les voyageurs sont issus, d'améliorer
leur sort et de
bénéficier eux aussi du confort dit
«moderne». G.L.
|
Aide Mémoire
Pour vous protéger
moralement :
- Prenez
garde de ne pas succomber a certaines illusions qui pourraient se
retourner contre vous.
- Soyez
réaliste dans votre perception de la nature humaine et
n'idéalisez pas les gens que vous rencontrez
- Prenez
conscience de vos responsabilités envers vous-même
autant qu’envers les gens qui vous accueillent.
- Soyez
ouvert d'esprit et rapprochez-vous des gens, mais conservez quand
même une certaine méfiance.
- N'oubliez
jamais que le choc culturel joue dans les deux sens.
|
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